30/09

Bonjour à tous!

Je voudrais commencer cet article par une petite parenthèse concernant la popularité de la Belgique au Chili. Le truc, c’est qu’en fait, ici, elle n’en a tout simplement PAS. La réaction des chiliens, quand je dis que je suis belge, est la plupart du temps un regard vide qui me fait comprendre qu’ils n’auraient jamais soupçonné l’existence de ce pays si je ne leur en avais pas parlée. Alors, vous devriez voir leur tête quand je leur dit qu’on y parle trois langages différents ! Le seul domaine où il y a une chance qu’ils aient entendu parler de belges est le foot, grâce à nos diables rouges adorés. M’enfin, ils croient tout de même que Tintin est américain, quelle infamie !!!!!

 

Tintin poncho

 

« Moi je fais de la natation. Tu sais, ce sport, dans une piscine, où il faut nager. Est-ce que vous savez nager en Belgique? »

Ouioui mon cher.

Bon, j’imagine que vous mourrez tous d’impatience que je vous raconte THE évènement marquant de ces deux dernières semaines : le terrible, l’incroyable, le tant redouté, j’ai nommé… LE PASSAGE DU GOUVERNEUR DU ROTARY CHILIEN A COPIAPO !! Woupwoup, personne n’aurait soupçonné qu’il passerait un jour dans cette petite ville, mais oui, j’ai eu la chance de le rencontrer en chair et en os. Il m’a même fait l’honneur d’ajouter un pins ultra important sur mon blazer ! (maintenant, j’ai la classe et je peux frimer devant mes autres amis étudiants d’échange).

Okééé, non ce n’est pas ça que vous attendiez, désolée pour la blague pourrie. J’imagine que vous voulez que je raconte le tremblement de terre qui a agité tout le Chili (Qu’est-ce que vous en avez à faire de mon blazer Rotary, après tout?).

Tout débuta le mercredi 17 septembre. Je me trouvais en compagnie d’Alaina (étudiante d’échange) et Conni (soeur d’accueil), devant le théâtre de Copiapo. J’avais effectivement été conviée au concert de l’orchestre de quelques uns de mes camarades de classe. Je m’apprêtais justement à les saluer quand soudain, la terre se mit à trembler, et le vent à souffler plus fort. J’eus à peine le temps de paniquer et de me tourner vers Conni que le sol se fissura, me séparant d’elle de deux bons mètres!

Ok, je m’emballe un peu. Pardon.

Bon, une partie de tout ça est quand même vraie : j’étais vraiment en compagnie d’Alaina et de Conni, j’étais vraiment au théâtre de Copiapo pour ce fameux concert, je parlais vraiment avec mes camarades de classe. Puis à un moment, Conni me prend par le bras et me dit qu’il y a un tremblement de terre. Je ne vais pas mentir, j’étais pas très à l’aise. Mais bon, ici c’est normal donc j’étais également surexcitée de vivre cette nouvelle expérience. Jusqu’au moment où Conni me dit que ce tremblement n’est pas normal, qu’il dure un peu plus longtemps et qu’il est un peu plus fort que la moyenne, bref, que c’est un vrai de vrai terremoto (Terremoto = plus de 6 sur l’échelle de Richter, temblor = moins 6, et donc pas très grave). A ce moment-là, je peux vous dire que mon stress est monté d’un grade (en plus, le batîment du théâtre étant tout vitré, cela faisait un sacré vacarme , et on avait vachement peur que les vitres lâchent, ce qui aurait été assez dangereux).

Sur le moment, le temps paraît durer une éternité et un instant en même temps. T’as juste le temps de te dire « putain, c’est réel, c’est vraiment en train de m’arriver, à moi, c’est pas un film » mais tu ne réalises pas tellement non plus. Et le truc, c’est que c’est pas comme une attraction où tu peux descendre si tu as peur ou si tu ne te sens pas très bien. Ici, où que tu ailles, la terre tremble, et tu ne peux rien faire pour y changer quelque chose. Dans ce moment-là, on comprend vraiment l’impuissance humaine face à la nature (ahah ça fait vieux sage indien quand je dis ça mais je ne sais pas comment mieux m’exprimer).

Quand le séisme s’est enfin terminé, il n’y avait aucun gros dégâts. Du coup, on est entrées dans la salle de concert. (Ici, comme il y a des tremblements à peu près tous les jours, après le séisme, la vie reprend son cours, comme si de rien était. On en parle même comme de la pluie et du beau temps « Oh tu as senti le tremblement aujourd’hui, à 16h? Il était du grade 6 quand même »-‘ah non, je ne l’ai pas senti, mais cette nuit je me suis réveillé car mon lit tremblait ») On s’est assises en attendant le début du concert, jusqu’à ce que j’aperçoive le lustre qui se balançait de manière anormale : un deuxième tremblement avait lieu. On a donc dû évacuer le batîment. Ensuite, après avoir hésité pendant une demi-heure, l’orchestre a finalement joué son concert.

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Empanadas miaaaam

Sinon, la même semaine, c’était également la fiesta patria!!! J’ai donc mangé comme jamais, et été deux fois à la Fonda, une sorte de foire avec plein de nourriture chilienne, de gens qui dansaient la cueca, etc.

 

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La Saya

Vendredi dernier, j’ai assisté à une fête folklorique au lycée où enseigne ma mère d’accueil, Alejandra. Au programme : completos (hot-dog avec de l’avocat), empanadas, choripans, spectacles et danses typiquement chiliennes. Je n’arrive malheureusement

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Petit bonhomme ke je sé pa ki c  mé ki es maran^^

pas à charger les vidéos (qui sont bien plus marrantes) mais voici quelques photos. C’était la plupart du temps des danses sensuelles avec des costumes incroyables. Par exemple, la Saya est dansée par de jeunes filles portant des minis jupes. Quand elles s’agitent, la jupe remonte et on voit leur culotte 😮 😮

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La Pascuense : hommes viriles et musclés, grrrrrr

Mais les filles ne sont pas les seules à rouler des hanches, les garçons le font très bien aussi lorsqu’ils dansent la Pascuense, une danse typique de l’île de Pâcques!

 

 

Voilà, c’est tout pour le moment. Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire jusqu’ici et merci pour tous les mots gentils, ça me fait vraiment super plaisir, moi qui n’osais pas trop me lancer!

Si vous êtes en Belgique, profitez bien des derniers jours ensoleillés. Hasta la vista (baby),
Clara.

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