Education musicale

 

Cher tout le monde,
Aujourd’hui, j’aurai le plaisir et l’honneur de vous enseigner la musique à la chilienne !

La première leçon portera sur ce que vous pouvez entendre ici toute la journée à la radio, dans un café, en soirée, dans la voiture, à la plage, au supermarché, bref, PARTOUT, A TOUT INSTANT, j’ai nommé………

45

 

Mais qu’est-ce donc que cela? Mais c’est TOUT mon cher, la DANSE, la JOIE DE VIVRE, bref. C’est tout d’abord un RYTHME différent. Au lieu du boumboum habituel que l’on entend dans nos petits pays dominés par l’électro, le boum-tshikpoumtshik-boum s’impose. Pas très clair? Voici un exemple :

Boum-tshik-boum-tshik-boum

Boum-tshikpoumtshik-boum-tshikpoumtshik-boum

Sympa, hein?

Apprendre à aimer le reggaeton se fait en peu de temps et contient évidemment des phases difficiles et d’autres plus aisées. Voici les 3 étapes principales :

  1. Le premier mois compte beaucoup. C’est la découverte d’un univers nouveau, un nouveau rythme, on se sent envoûté, on a envie de gigoter et de bouger nos petits poings en l’air quand on en écoute. C’est pourquoi on l’appellera « La magie des premiers jours ».
  2. Malheureusement, cette phase ne dure pas éternellement (comme en amour ihih), et quand s’entame le second mois, on en a par dessus la tête de ce reggaemachintruc, qui nous casse les oreilles, on n’en peux plus, on a envie de taper quiconque qui écoute ce genre de musique, arracher la radio pour faire cesser ce flux ininterrompu d’agressions auditives. Cette partie s’appelle « l’overdose mortelle » (certaines personnes ne sortent jamais de cette période, cela peut être fatal dans notre apprentissage..)
  3. Il faut donc réussir à surpasser cette étape difficile et dompter le sujet de notre analyse. Après cela, vous entrerez donc dans la phase « fanatique de reggaeton » (qui n’a pas de fin) et vous pourrez enfin affirmer votre coolitude.

enhanced-buzz-16483-1382563685-44

Bon, en fait, le reggaeton, c’est plutôt un truc de flaites(=racailles). Néanmoins, tout le monde en écoute. Il y a quand même une légère différence entre un reggaeton de flaites et un reggaeton « commercial ». Je vous montre :

https://www.youtube.com/watch?v=o66xQUqKzsc&list=PLS_oEMUyvA72meu6iIMd70pHe2_uIeF9E

https://www.youtube.com/watch?v=5fA4cH9Jsgs

Je vous laisse deviner lequel est de flaites?

Pour terminer ce fabuleux cours qui, je le sais, changera votre perception de la vie, je vous offre ci-dessous les bases de tout bon amateur de reggaeton qui se respecte. C’est-à-dire le top 5 des chansons qui passeront à coup sûr dans le courant de votre soirée.

  1. Party animal – Charly Black
  2. EL TAXI – PITBULL
  3. GINZA – J.BALVIN (le plus connu des reggaetons)
  4. EL PERDON – ENRIQUE IGLESIAS Y NICKY JAM
  5. POR TI – JELOZ

Les paroles reggaetoniques sont toujours assez vulgaires et « sexy ». Eh oui, quand on voit la chanson de Pitbull par exemple, on se dit bien naïvement « oh, c’est marrant dis donc, une chanson qui parle d’un taxi, je me demande où le chanteur trouve tant d’inspiration ». Mais je vous jure, il ne vaut peut-être mieux pas que vous sachiez ce qu’il dit dans sa chanson, le type chauve. D’ailleurs, j’ai pas trop envie de l’expliquer sur ce petit blog encore pure et innocent…

Pour résumer, je dirai donc que le reggaeton, c’est un rythme différent, un texte cochon, des flaites et des filles en petites tenues = tout pour plaire à la population adolescente en recherche de soi et du sens de la vie!

A bientôt pour une autre leçon de musique, en espérant que je vous aurai appris quelque chose. Merci de votre fidélité,
Clara

Santiago/Valparaiso

Après deux mois et demi passés à Copiapo, j’ai finalement décidé de retourner à la civilisation. Objectif : Santiago, la capitale, et le centre du Chili.

santa lucia
Cerro Santa Lucia

J’y suis arrivée après douze heures de bus, et j’ai rejoint Luna, une étudiante d’échange belge qui réside à Tocopilla, une petite ville encore plus au nord que Copiapo.
On avait l’intention de visiter un max, mais malheureusement, et étonnamment, le lundi, à Santiago, tous les musées sont fermés. Du coup, ça a beaucoup restreint nos possibilités de visites. On est quand même montées au sommet du Cerro Santa Lucia, situé au plein milieu de la ville, et d’où l’on a une vue magnifique. C’est vraiment un endroit génial, très vert et calme, qui contraste avec la vie agitée de Santiago. On est redescendue avec regret pour aller manger des empanadas au Mercado Central, une sorte de marché couvert avec pleins de petits restaurants assez mimis proposant de la nourriture typique.

Le mardi, nous avons visité « La Chascona », une de maisons de Pablo Neruda, le très réputé poète chilien. La Chascona signifie « Ebouriffée », en honneur à la chevelure de Mathilde Urrutia, avec qui Neruda entretint une relation secrète durant à peu près 20, avant de finalement se marier en 1966. Cette maison est construite sur le flanc du Cerro San Cristobal, la deuxième colline de Santiago. Je suis directement tombée sous son charme. Elle est construite en plusieurs partie et a un très joli petit jardin. C’est le genre de maison très éclairée, où l’on se sent immédiatement à l’aise, et où l’on sent la joie de vivre, un peu comme une maison de vacance. Ce qui m’a vraiment marqué, c’est la décoration un peu farfelue. En effet, Pablo Neruda, durant sa vie entière, a ramené toutes sortes d’objets de ses voyages. Chaque meuble a donc une histoire, est un souvenir, une annecdote. Il a même ramené des sous-verres Jupiler de Belgique!! Je ne peux malheureusement pas vous montrer de photos car les appareils étaient proscrits.

Dans son mode de vie, Pablo Neruda m’a un peu fait pensé à nos surréalistes belges. Comme Magritte et Scutenaire, il adorait réunir et faire la fête avec ses amis (il y a une bien jolie pièce réservée au bar dans chacune de ses maisons) et leur faire des farces. Par exemple, il lui arrivait souvent de convier des gens à dîner, de les faire patienter durant trente minutes dans la salle à manger, et puis de les surprendre en sortant d’une porte cachée dans un placard, paré d’un déguisement loufoque, différent à chaque fois. De même, on pouvait lire sur sa salière et son poivrier « Marijuana » et « Morphine », pour troubler ses invités.

Après avoir découvert les recoins de La Chascona, nous avons pris le funiculaire qui nous a emmenées en haut du Cerro San Cristobal. Là encore nous avons pu profiter d’une très jolie vue sur Santiago et la Cordillère des Andes, malgré quelques nuages.

SAMSUNG CSC
Santiago

En fin d’après-midi, nous avons pris le bus pour Valparaiso, une ville portuaire. Nous sommes finalement arrivées vers 20h devant l’auberge de jeunesse que nous avions réservé. Mais lorsque l’on s’est présentées à l’accueil, le monsieur nous a annoncé qu’il n’avait plus aucune chambre de libre…

SAMSUNG CSC

Je crois qu’il a dû prendre pitié de nous en voyant nos têtes décomposées car cinq minutes plus tard, il a quand même réussi à nous trouver une chambre.

SAMSUNG CSC

Valparaiso a plus de charme que Santiago (selon moi). Cette ville m’a fait pensé à un mélange entre Lisbonne (pour les rues escarpées et les maisons colorées) et Montmartre (pour l’ambiance bohème et les artistes).
En se baladant un peu partout dans la ville, où règne le street art, on peut découvrir des tas de graffitis. A l’origine, ces graffitis étaient en réalité des tags. La différence ? Les tags sont considérés comme acte de vandalisme tandis que les graffitis ont un rôle plus artistiques (et sont LEGALS).  A l’époque, les tags portaient une idée d’opposition à la dictature, mais le côté décoratif a peu à peu dominé.

C’est donc très agréable de simplement déambuler dans les rues ou de boire un verre dans les nombreux café/restos branchés.

On a quand même été visiter La Sebastiana, seconde maison de Pablo Neruda. Un peu biscornue et étrange, elle domine Valparaiso et offre une vue imparable sur la ville. On y retrouve un peu le même principe que La Chascona, avec des tas d’objets achetés à l’étranger. Je l’ai cependant un peu moins appréciée (peut-être parce que la surprise était moins grande?). Néanmoins, le thème de la navigation (qui fascinait Pablo Neruda), bien plus présent dans la maison de Valparaiso, la différencie de La Chascona.

Pour conclure notre petite semaine, on a rejoint les autres étudiants d’échange et le Rotex (jeunes chiliens qui ont eux aussi été étudiants d’échanges), avec qui nous avons passé tout le week-end (et Halloween!)  à Olmue.

Octobre

Le premier week-end d’octobre, Alaina et moi étions conviées à manger un barbecue à Bahia Iglesia, avec l’organisation AFS. Le projet était de rencontrer les étudiants d’échanges AFS qui résident aussi à Copiapo (un italien et une islandaise), aller à la plage, et passer par le désert fleuri pour prendre quelques clichés.

Le samedi matin, on arrive donc à l’endroit de rendez-vous, où nous attendaient les responsables AFS. Ces derniers nous préviennent que, malheureusement, les deux autres étudiants ne peuvent pas venir. C’était donc assez marrant (ou plutôt étrange), parce que les seules étudiantes d’échanges à cette activité AFS, étaient en fait des Rotariennes…

Bref, on embarque dans la voiture d’une gentille dame, et on prend l’autoroute. Après une petite demi heure de route, on quitte la civilisation pour emprunter une sorte de sentier qui, après 15 bonnes minutes, nous mène au beau milieu  de nulle part -pardon, du désert fleuri. Comme prévu, on y fait quelques photos. Il fait beau, il fait  chaud, bref jusqu’ici tout va bien. La plupart des gens remontent en voiture pour rejoindre Bahia Iglesia. D’autres s’attardent un peu et admirent le paysage. Nous sommes les dernières à réembarquer. Tout le monde est déjà parti depuis cinq bonnes minutes quand notre conductrice met les clés dans le contact. Et qu’on se rend compte que le moteur ne réagit pas.

Premier réflexe : appeler nos amis à la rescousse. Mais un petit problème s’impose : pas de réseau. Il ne reste qu’une seule solution, attendre que les autres arrivent à Bahia, qu’ils nous attendent, qu’ils se rendent compte que nous ne sommes pas là, et qu’ils viennent nous chercher. Petit calcul approximatif : minimum 2h d’attente dans le désert. Heureusement, la majorité de la nourriture destinée au barbecue se trouve dans notre coffre!!

Après une heure à dormir dans la voiture, et à écouter de la musique, la dame d’AFS décide de marcher vers l’autoroute (qui est bien à 15 km) pour essayer de capter du réseau. Alaina et moi restons dans la voiture. A peu près trois-quarts d’heure plus tard, Alaina pousse un cri : une moto sauvage apparaît au loin! (#pokémonpourlesvrais) On sort direct de la voiture en faisant de grands gestes. Un bolivien s’arrête finalement. On lui explique le problème et, en deux minutes, le monsieur sort de son sac une clé (nonon, pas une clé de mécanique, qu’on utilise généralement pour ce genre de cas, mais une vraie clé, pour ouvrir une porte!), chipote au moteur et voilà la voiture qui refonctionne! Notre sauveur s’en va finalement et dix minutes plus tard, on voit Cecilia qui revient. Pour finir, on est arrivées à Bahia vers 16h, pour manger un super barbecue.

SAMSUNG CSC
Coincées au beau milieu du désert

A part cette petite aventure bien sympathique, le mois d’octobre, au Chili, est le dernier mois d’école des 4e (équivalent de rhétos). La deuxième semaine de novembre, ils arrêtent de venir au collège, et révisent afin de passer l’examen PCU pour l’université.

Pour l’occasion, au Liceo de Musica, les 4e rédigent la LISTA NEGRA. Mais qu’est-ce que la lista negra, me demanderez-vous ? Eh bien, il s’agit d’un énorme drap ou feuille noire, où les dernières années écrivent le nom d’élèves de l’école, et une chose assez méchante sur la personne. Ca fait vachement Gossip Girl, et généralement c’est avec humour, mais parfois c’est vraiment méchant (la majorité des filles sont traîtées de putes..). Mais bon, c’est la « tradition ».
Eh non, je n’y ai malheureusement pas échapé eheh!

Clara -> verga

Petite explication s’impose : Belge, en espagnol = Belga. Et « Belga » et « verga » ont à peu près la même prononciation. Le truc, c’est que la signification est pas pareil…. (pour les curieux : http://www.larousse.fr/dictionnaires/espagnol-francais/verga/233504 ) Ca m’a quand même bien fait rire.

Mise à part la Lista Negra, commence aussi une guerre entre les dernières années et toutes les autres. Plus moyen de passer tranquillement dans les couloirs, parce que les ballons d’eau fusent de partout! Et n’imaginez même pas passer devant les classes de 4e ! De grands détours s’imposent, provoquant beaucoup de retard à certains cours.

Mmh, que dire de plus ? Lundi, l’école était annulée car il y avait des risques de pluies, mais il n’a finalement pas plu! Ca me fait toujours rire, cette peur de la pluie. Il faut dire que la ville n’est PAS DU TOUT adaptée à cette dernière (pas d’égouts, etc).

Hier soir, c’était la guerra de bandas. Des groupes de musiques de plusieurs écoles de Copiapo se sont affrontés. Alaina, qui a participé dans la catégorie solo, a obtenu le second lieux! Et le groupe du Liceo de Musica à également obtenu la deuxième place dans la catégorie bandas. Ils étaient un peu déçus car l’année dernière, ils avaient gagné.

Ce soir, j’ai joué au fameux concert de piano! C’est officiel… je déteste jouer en public. Tout s’est plus ou moins bien passé, mais trop de stress, c’est mauvais pour mon coeur… Mais bon, a reçu un petit diplôme itouitout, donc maintenant je peux crâner en l’affichant dans ma chambre! Après le concert, j’ai été mangé une pizza avec Alaina à la casa del Massimiliano (l’étudiant italien d’AFS qu’on a finalement rencontré). C’était bien simpaticooo.

Nous arrivons déjà à la fin de cet article. C’était les derniers détails de ma trépidente routine chilienne (plus un tremblement de terre ou deux de temps en temps eheh). Rendez-vous dans peu de temps pour un prochain épisode,

Bisousbisous, Gossip Girl

(ouéoué, je l’avoue, cette histoire de lista negra m’est un peu montée à la tête)

30/09

Bonjour à tous!

Je voudrais commencer cet article par une petite parenthèse concernant la popularité de la Belgique au Chili. Le truc, c’est qu’en fait, ici, elle n’en a tout simplement PAS. La réaction des chiliens, quand je dis que je suis belge, est la plupart du temps un regard vide qui me fait comprendre qu’ils n’auraient jamais soupçonné l’existence de ce pays si je ne leur en avais pas parlée. Alors, vous devriez voir leur tête quand je leur dit qu’on y parle trois langages différents ! Le seul domaine où il y a une chance qu’ils aient entendu parler de belges est le foot, grâce à nos diables rouges adorés. M’enfin, ils croient tout de même que Tintin est américain, quelle infamie !!!!!

 

Tintin poncho

 

« Moi je fais de la natation. Tu sais, ce sport, dans une piscine, où il faut nager. Est-ce que vous savez nager en Belgique? »

Ouioui mon cher.

Bon, j’imagine que vous mourrez tous d’impatience que je vous raconte THE évènement marquant de ces deux dernières semaines : le terrible, l’incroyable, le tant redouté, j’ai nommé… LE PASSAGE DU GOUVERNEUR DU ROTARY CHILIEN A COPIAPO !! Woupwoup, personne n’aurait soupçonné qu’il passerait un jour dans cette petite ville, mais oui, j’ai eu la chance de le rencontrer en chair et en os. Il m’a même fait l’honneur d’ajouter un pins ultra important sur mon blazer ! (maintenant, j’ai la classe et je peux frimer devant mes autres amis étudiants d’échange).

Okééé, non ce n’est pas ça que vous attendiez, désolée pour la blague pourrie. J’imagine que vous voulez que je raconte le tremblement de terre qui a agité tout le Chili (Qu’est-ce que vous en avez à faire de mon blazer Rotary, après tout?).

Tout débuta le mercredi 17 septembre. Je me trouvais en compagnie d’Alaina (étudiante d’échange) et Conni (soeur d’accueil), devant le théâtre de Copiapo. J’avais effectivement été conviée au concert de l’orchestre de quelques uns de mes camarades de classe. Je m’apprêtais justement à les saluer quand soudain, la terre se mit à trembler, et le vent à souffler plus fort. J’eus à peine le temps de paniquer et de me tourner vers Conni que le sol se fissura, me séparant d’elle de deux bons mètres!

Ok, je m’emballe un peu. Pardon.

Bon, une partie de tout ça est quand même vraie : j’étais vraiment en compagnie d’Alaina et de Conni, j’étais vraiment au théâtre de Copiapo pour ce fameux concert, je parlais vraiment avec mes camarades de classe. Puis à un moment, Conni me prend par le bras et me dit qu’il y a un tremblement de terre. Je ne vais pas mentir, j’étais pas très à l’aise. Mais bon, ici c’est normal donc j’étais également surexcitée de vivre cette nouvelle expérience. Jusqu’au moment où Conni me dit que ce tremblement n’est pas normal, qu’il dure un peu plus longtemps et qu’il est un peu plus fort que la moyenne, bref, que c’est un vrai de vrai terremoto (Terremoto = plus de 6 sur l’échelle de Richter, temblor = moins 6, et donc pas très grave). A ce moment-là, je peux vous dire que mon stress est monté d’un grade (en plus, le batîment du théâtre étant tout vitré, cela faisait un sacré vacarme , et on avait vachement peur que les vitres lâchent, ce qui aurait été assez dangereux).

Sur le moment, le temps paraît durer une éternité et un instant en même temps. T’as juste le temps de te dire « putain, c’est réel, c’est vraiment en train de m’arriver, à moi, c’est pas un film » mais tu ne réalises pas tellement non plus. Et le truc, c’est que c’est pas comme une attraction où tu peux descendre si tu as peur ou si tu ne te sens pas très bien. Ici, où que tu ailles, la terre tremble, et tu ne peux rien faire pour y changer quelque chose. Dans ce moment-là, on comprend vraiment l’impuissance humaine face à la nature (ahah ça fait vieux sage indien quand je dis ça mais je ne sais pas comment mieux m’exprimer).

Quand le séisme s’est enfin terminé, il n’y avait aucun gros dégâts. Du coup, on est entrées dans la salle de concert. (Ici, comme il y a des tremblements à peu près tous les jours, après le séisme, la vie reprend son cours, comme si de rien était. On en parle même comme de la pluie et du beau temps « Oh tu as senti le tremblement aujourd’hui, à 16h? Il était du grade 6 quand même »-‘ah non, je ne l’ai pas senti, mais cette nuit je me suis réveillé car mon lit tremblait ») On s’est assises en attendant le début du concert, jusqu’à ce que j’aperçoive le lustre qui se balançait de manière anormale : un deuxième tremblement avait lieu. On a donc dû évacuer le batîment. Ensuite, après avoir hésité pendant une demi-heure, l’orchestre a finalement joué son concert.

IMG_0135
Empanadas miaaaam

Sinon, la même semaine, c’était également la fiesta patria!!! J’ai donc mangé comme jamais, et été deux fois à la Fonda, une sorte de foire avec plein de nourriture chilienne, de gens qui dansaient la cueca, etc.

 

IMG_0244
La Saya

Vendredi dernier, j’ai assisté à une fête folklorique au lycée où enseigne ma mère d’accueil, Alejandra. Au programme : completos (hot-dog avec de l’avocat), empanadas, choripans, spectacles et danses typiquement chiliennes. Je n’arrive malheureusement

IMG_0236
Petit bonhomme ke je sé pa ki c  mé ki es maran^^

pas à charger les vidéos (qui sont bien plus marrantes) mais voici quelques photos. C’était la plupart du temps des danses sensuelles avec des costumes incroyables. Par exemple, la Saya est dansée par de jeunes filles portant des minis jupes. Quand elles s’agitent, la jupe remonte et on voit leur culotte 😮 😮

IMG_0206
La Pascuense : hommes viriles et musclés, grrrrrr

Mais les filles ne sont pas les seules à rouler des hanches, les garçons le font très bien aussi lorsqu’ils dansent la Pascuense, une danse typique de l’île de Pâcques!

 

 

Voilà, c’est tout pour le moment. Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire jusqu’ici et merci pour tous les mots gentils, ça me fait vraiment super plaisir, moi qui n’osais pas trop me lancer!

Si vous êtes en Belgique, profitez bien des derniers jours ensoleillés. Hasta la vista (baby),
Clara.

Après 1 mois

Yooo les potos!

Cette semaine a lieu l’évènement le plus sacré de l’année pour le Chili. En effet, le 18 et 19 septembre se déroule la/les FIESTAS PATRIAS (fête de l’indépendance). L’ampleur de l’évènement a une toute autre importance qu’en Belgique. Au Chili, durant toute la semaine, la culture est mise en avant. Tous les habitants de Copiapo ont déjà sorti leur drapeau du Chili!

cropped-drapeau-chili2.png

Un peu de culture : le rouge représente le sang des hommes ayant lutté pour l’indépendance ; le blanc,  la neige des Andes ; le bleu est celui du ciel et de l’océan ; l’étoile insiste sur l’unité de la république. Le Chili a obtenu son indépendance en janvier 1818 (le Chili est plus vieux que la Belgique !!) mais on garde la date du 18 septembre car c’est la date de la formation de son premier gouvernement.

A cette occasion (-> fiestas patrias), la semaine dernière, nous avons eu un cours de Cueca obligatoire à l’école. Mais qu’est-ce donc que la Cueca ? Je vous laisse un petit aperçu.

Eh oui, la Cueca n’est autre que la danse nationale Chilienne. S’il vous plaît, ne rigolez pas trop en essayant de m’imaginer danser cette chose (ça n’en a peut-être pas l’air, mais c’est vraiment difficile !!).

Mercredi, Los Jaivas, un groupe chilien-super-connu est venu à l’école pour assister à un mini-concert des élèves, qui ont joué quelques uns de leurs morceaux. Le soir, c’était à leur tour de donner un concert, sur la place principale de Copiapo cette fois. J’ai donc été les voir avec Conni. Tout Copiapo était réuni.

Vendredi, nous n’avions pas cours parce qu’il y avait une manifestation d’étudiants, et cette semaine non plus, car jeudi et vendredi sont fériés pour la Fiestas Patrias, et les autres jours sont dédiés au « nettoyage » de Copiapo (si j’ai bien compris).

Effectivement, mars dernier, Copiapo a subi de grandes inondations. La cause ? Une journée de pluie. Connaissant les graves répercussions, je ne vais pas rigoler, mais c’est tellement ridicule, à côté des 200 jours de pluies par an de la Belgique 🙂 Il faut savoir qu’il n’avait plus plu dans le désert d’Atacama depuis plus de 18 ans!

Copiapo Aluvion
L’inondation de Copiapo

Tous les espaces verts ont été dévastés par l’alluvion, qui a également déposé une couche de poussière assez incroyable sur la ville, ce qui la rend vachement sale et un peu triste. Heureusement, ses maisons colorées empêchent Copiapo d’avoir un côté fade. Actuellement, il n’y a plus de gros problèmes à Copiapo, qui se remet néanmoins encore peu à peu du désastre.

Café with Alaina

Vendredi , j’ai été boire un chocolat avec Alaina, une autre étudiante d’échange avec le Rotary qui réside également à Copiapo pour un an. Et samedi après-midi, nous avons pris la voiture pour aller voir El Desierto Florido (Désert Fleuri). Pendant tout le mois de septembre, le désert d’Atacama se couvre d’un manteau de fleur, car c’est le printemps dans l’hémisphère sud. C’est vraiment dingue de se dire que des fleurs arrivent à pousser dans un endroit où il n’y a pas une goutte d’eau!

SAMSUNG CSC
Desierto Florido

Voilà, c’est à peu près tout pour le moment. Bon, évidement, c’est pas facile tous les jours d’être ici alors que toute ma famille et amis sont en Belgique. De plus, c’est assez frustrant (et tout à fait normal), en tant qu’impatiente acharnée, de ne toujours pas pouvoir m’exprimer parfaitement en espagnol, ou de ne pas comprendre tout ce que l’on me raconte. C’est assez handicapant quand on veut avoir des conversations un peu plus développées, qui sont généralement aussi  plus intéressantes (niveau culture ou politique, par exemple). Mais je continue d’apprendre tous les jours et j’espère vraiment que je vais rapidement arriver à m’exprimer correctement afin de pouvoir à mon tour partager la culture belge de manière convenable.

Gros bisous à tous,

Clarita.

Chien classe

+ Petit bonus d’un chien qui a assisté au cours de théorie de musique avec nous. Je vous avais dit qu’ils étaient vraiment partout !!!

Premiers jours de cours

Hola les amis!
Mardi, c’était mon premier jour à l’école ! Eh oui, au Chili, on est dans l’hémisphère sud. Ce qui signifie que pour le moment, tandis que vous profitez de l’été en Europe, ici, c’est l’hiver (enfin bon, aujourd’hui il faisait 33 degrés, je sais pas trop si on peut encore appeler ça « hiver »). Les grandes vacances durent de décembre à mars, pendant l’été, et les cours durent, par conséquent, de mars à décembre.

La première chose à savoir à propos de mon école au Chili, c’est que c’est une école… de musique !

-> HSM

Je suis arrivée mardi matin dans ma classe, surexcitée et un peu stressée. Je n’ai malheureusement pas pu échapper à l’horrible présentation traditionnelle devant toute la classe (« Hola, me llamo Clara y soy belga. No hablo espanol pero soy muy sympatica ! 🙂 « ).

En première heure, on avait cours de physique mais ça ressemblait plutôt à la jungle. Tout d’abord parce qu’au Chili, les classes sont faites d’à peu près 40 élèves (nous sommes 35 dans le mienne, et c’est le minimum). Et ensuite parce que la prof est partie pendant 45 minutes en nous laissant sans surveillance. Certains jouaient de la guitare, d’autres écoutaient leur Ipod ou parlaient.

Après ce cours, on m’a demandé de choisir une option entre math, langage ou musique. J’ai bien évidemment choisi musique. En plus du cours de théorie et du cours pratique-instrumental-individuel que tous élèves ont, quelle que soit leur option, j’ai donc un cours d’histoire de la musique, un cours de piano obligatoire et un autre cours (rythmique ou second instrument, je ne sais pas trop).

Lors de mon premier jour, j’ai eu histoire de la musique. C’est assez marrant, on doit analyser des chansons religieuses (« pateeeerrr nosteeeeer ») ou retranscrire des partitions anciennes avec l’écriture moderne.

J’ai également eu cours de piano. C’est un cours en groupe, dans une salle remplie de pianos et les élèves doivent jouer des morceaux pour débutants. Comme je joue du piano depuis toute petite, le professeur m’a demandé de l’accompagner à la fin du cours afin de voir quel était mon niveau. Après lui avoir fait une petite démonstration privée, il a commencé à me parler d’une histoire de concert, je n’ai pas tout compris. Enfin bref, toujours est-il que vous pouvez venir me soutenir le 30 octobre à 20h00 au Temporada de Piano, Copiapo (oui, je vous l’accorde, cette blague est nulle puisque c’est au Chili et que personne ne viendra me voir, et oui, je suis encore en train de me demander pourquoi j’ai accepté de jouer à ce concert, moi qui tremblait à mon examen final en juin, devant une vingtaine de personnes grand max).

Liceo
Liceo de Musica de Copiapo

J’ai eu pas mal de chance, car j’ai commencé les cours cette semaine, et c’est précisément cette semaine que le Liceo de Musica de Copiapo fête son anniversaire ! Hier et aujourd’hui, nous avions donc des activités remplaçant les cours de l’après-midi. Différentes équipes constituées de plusieurs classes devaient s’affronter dans diverses épreuves.

Ce matin, un garçon de ma classe a commencé à jouer un morceau de Green Day à la guitare. Je n’ai pas pu m’empêcher de chantonner (On holiday, c’est entraînant quand même, comme chanson!). Tout de suite après, une fille est venue me parler mais je n’ai pas compris la moitié de ce qu’elle a dit (eh oui ça m’arrive très souvent). Mais pour cacher mon désespoir, je n’ai pas arrêté de dire « si, si ». Je n’aurai pas dû…

En disant oui, je me suis engagée dans les choeurs du groupe de mon équipe qui participait au battle de musique qui avait lieu l’après-midi. Quand je suis arrivée sur scène, je me suis vraiment demandé « mais qu’est-ce que je fabrique là?? ». Heureusement, on ne nous entendait pas trop et on était pas sur le devant de la scène.

Après le battle de musique, un orchestre apparemment très connu au Chili est venu jouer des chansons typiques Chiliennes, spécialement pour nous. Un battle de danse a conclu la journée.

J’adore cette école parce que si je m’arrête un instant dans la cour de récréation et que j’observe un peu ce qui m’entoure, je verrai toujours quelqu’un en train de répéter un rythme compliqué,  chanter pour accompagner son ami qui joue de la guitare, ou encore des enfants en train d’essayer de jouer au piano (il y a des pianos un peu partout dans l’école).

On pourrait facilement diviser les élèves en plusieurs catégorie : les rockeurs, punks sur les bords (ce sont mes préférés) ; les poètes guitaristes sensibles et incompris ; ou encore les chanteuses de pop commerciale. Non, je plaisante, c’est quand même un peu plus complexe que ça. Quoi qu’il en soit, tout le monde est très gentil et très accueillant.

Pour son anniversaire, le lycée organise également une soirée déguisée demain soir. C’est un peu la soirée du siècle, tout le monde y va. Je sais pas trop en quoi me déguiser. J’aimais le costume de poulpe mais ils n’ont plus ma taille 😦 

Déguisement

Peut-être en drapeau (belge) ou en flaite ? J’hésite…

A bientôt, et profitez bien des derniers jours de vacances !

Salouuut ! Après quelques jours sans wifi, je reviens dans le monde des vivants !!!

Hmm, par où commencer ? Tout d’abord, hier, j’ai vécu mon premier tremblement de terre 🙂

Rien de bien grave, je n’avais rien remarqué, en fait. C’est Alejandra qui m’a montré les vitres des magasins qui tremblaient en répétant « temblor , temblor ».

Hier,j’ai également commis une grossière erreur (une erreur de débutant…) : j’ai bu l’eau… du robinet !!!!!! Parce qu’évidemment, je n’y avais pas réfléchi, mais l’eau à Copiapo n’est pas potable. Donc si vous n’avez pas de nouvelles de moi d’ici quelques jours, ce sera peut-être parce que je serai morte contaminée (ou bien juste parce qu’on aura à nouveau une panne de wifi d’une semaine eheh).

Pour raconter en gros mon week-end, vendredi soir, Alejandra m’a pris, une fois de plus, en voiture (je crois que je fais au moins 10 voyages en voiture par journée), pour une destination, une fois de plus, inconnue. On s’est finalement arrêtées chez Roxanne, sa collègue, qui est la maman de la seule membre du rotex habitant à Copiapo. On discute un peu car la famille a accueilli une belge il y a deux ans. Après une demi-heure, Alejandra me dit «Bon, moi j’y vais, je reviens te chercher dans quelques heures, d’accord ? » Et zwip, elle s’en va, m’abandonnant seule à mon sort dans cette maison que je ne connaissais pas. J’ai donc passé la soirée avec Roxanne, la maman, Hector, le papa, et Paola, la petite sœur (parce qu’évidemment, Gabi, la fille du rotex, n’était pas là). Au final, j’ai vraiment passé une chouette soirée, ils étaient adorables. On a parlé de beaucoup de choses et mangé ensemble. Vers 22h, Gabi est arrivée et je suis finalement partie vers 23h.

Samedi soir, Clemente a obtenu la ceinture blanche et jaune. Pour fêter cela, on a mangé une pizza aux fruits de mer et ensuite, Conni m’a emmené à l’anniversaire d’une amie à elle. On était environ 8 et je n’ai absolument aucune idée de quoi ils ont parlé pendant toute la soirée.

Dimanche, nous avons escaladé une « montagne », dans le désert d’Atacama, avec Conni, Tomas et Renato. Elle avait l’air petite mais je peux vous dire que ce n’était pas si simple d’arriver en haut. Je suis montée jusqu’au sommet avec Renato et on est ensuite descendu en roulant dans le sable.

Désert d'Atacama
Désert d’Atacama

A Copiapo, il n’y a pas de bus. Ce sont des sortes de taxis publics qui servent de transports en commun. En général, au Chili, on roule n’importe comment et on ne met pas sa ceinture de sécurité (même si normalement, elle est obligatoire). Les taxis ne font pas exception mais il y a néanmoins une légère différence : dans ces derniers, il n’y a tout simplement PAS de ceintures de sécurité. Autant vous dire que j’étais crispée tout au long de mon premier voyage en taxi.

el uniformmSinon, je commence les cours demain. Je crois que c’est la première fois de ma vie que je vais dire ça, mais…. J’ai hâte de commencer l’école ! Les élèves doivent porter un uniforme et j’ai donc dû essayer le mien. Il y a quelques rajustements à faire… Effectivement, ici, niveau poids, je suis un squelette… (la taille de la jupe était du S ahah). Mais bon, à mon avis, vu comment on mange ici, ça va changer dans peu de temps 😥 Heureusement, pour rattraper la chose, j’ai la taille moyenne… d’un homme !!!!!! Bref, je commence à comprendre pourquoi on me dévisage à chaque fois que je vais au supermarché.

Je me rends compte que j’ai oublié d’aborder un point TRES important : la nourriture. Je crois que jusqu’à ce jour, il n’y a pas un repas où l’on ait pas mangé de pommes de terres. Telles quelles, en frite, en purée, même quand il y a du riz comme féculent, je trouve TOUJOURS une patate dans mon assiette !

Ils font une autre chose, abominable : ils pèlent leurs tomates !!!!!!!!!!

Une autre chose étonnante est que le repas principal est le midi. Le soir, vers 20h, on boit une tasse de thé et il y a un peu de pain, de jambon et de fromage sur la table, c’est tout. On mange tellement pendant la journée qu’au final, je n’arrive même pas à avaler un morceau de pain.

Voili voilou, c’est tout pour le moment! 🙂

+ : Je viens à l’instant d’expérimenter une chose vraiment étrange. Clemente vient de me faire goûter des chips… aux fraises !!!! Pas trop mon truc..

L’arrivée

https://www.youtube.com/watch?v=_1HukTcfoyI

Salut tout le monde !

Voilà plusieurs jours que mes pieds ont touché pour la première fois le territoire chilien ! (Eh oui, après avoir failli me perdre deux fois dans l’aéroport et 14h de vol, j’y suis enfin arrivée..) Dans l’avion, nous étions une dizaine d’étudiants d’échange venant de toute l’Europe. Avec nos blazers remplis de pins (une tradition au Rotary), ça faisait un peu secte.

La cordillère des andes vue de l'avion #2
La Cordillère des Andes vue de l’avion

On a été accueilli à l’aéroport de Santiago De Chile par des membres du Rotary et du Rotex (=anciens étudiants d’échange chiliens) car le rituel au Chili est de commencer son année par un week-end entre étudiants d’échange, à Vina Del Mar (une ville près de Santiago).

Après le petit week-end bien sympathique passé avec les étudiants d’échanges venus de partout dans le monde, j’ai pris hier soir l’avion pour Copiapo (une ville de plus ou moins 160 000 habitants, située près du désert d’Atacama, entre Santiago et la frontière avec le Pérou) afin de rejoindre ma famille d’accueil.

Je suis donc arrivée à l’aéroport de Copiapo avec Alaina, une américaine qui va aussi y vivre pendant un an. Là, notre fan club nous attendait : quelques membres du club Rotary de Copiapo, la famille d’Alaina et ma famille d’accueil. Bien que je n’ai pas compris un seul mot de ce qu’ils me disaient, ils étaient très chaleureux et avaient l’air très gentils (on a eu droit à des tonnes de calins et de « Bienvenida!! »).

Pour résumer, j’ai une sœur d’accueil, Conni, qui est d’un an plus âgée que moi et qui est partie l’année dernière en Finlande avec le Rotary, et trois petits frères : Clemente, 10 ans, qui s’obstine à vouloir m’apprendre le japonais au lieu de l’espagnol (parce qu’il fait des cours de karaté) ; Renato, 12 ans, qu’on appelle Chino (ce qui signifie « le chinois », en espagnol, car il a les yeux bridés) et que je surprends tout le temps en train de m’observer ; et Tomas, 14 ans, alias « Mister Piernas » (=Mister jambes, un prix qu’il a obtenu à un concours à l’école, ne me demandez pas en quoi ça consistait, je n’en ai pas la moindre idée). Ma mère d’accueil s’appelle Alejandra, et le papa, Alejandro (eheh), mais ils sont séparés, donc il habite dans une autre maison. Nous vivons avec la maman et la tante d’Alejandra et souvent, l’oncle, ou le grand-père, ou un ami de la famille (je ne sais pas trop qui c’est en fait) passe à la maison. Il est chanteur pendant ses temps libre et a fait un album de chansons typiques chiliennes.

Clemente le karatéka
Clemente le karatéka

La maison est toute petite (je partage ma chambre avec Conni, et il n’y a qu’une salle de bain pour sept) et est un peu kitch mais je l’aime bien. Au premier dîner, j’ai eu droit à un gâteau de bienvenue : la torta de manjar. Le manjar, c’est une sorte de pâte à tartiner qui goûte un peu le caramel. Les chiliens l’adorent et en mangent avec TOUT.

SAMSUNG CSC
La torta de manjar

 

Aujourd’hui, Tomas et Renato m’ont fait visiter le quartier. Ils m’ont emmené voir l’église du coin (les  chiliens sont très croyants). Tomas m’a raconté une histoire à son propos. Je n’ai pas tout compris mais ça parlait de la vierge des mineurs et d’un fou qui avait incendié l’église (enfin, je crois..).

 

 

 

Thug
Thug

Ils m’ont aussi enseigné mon premier mot en argo chilien :  Flaite. C’est un peu l’équivalent d’un faux thug en Belgique. Ils m’ont montré quelques beaux spécimens, c’était assez intéressant! (Il y en a vraiment beaucoup à Copiapo) En fin d’après-midi, j’ai également assisté au cours de karaté del tierno Clemente.

Flaite
Una flaite

Voilà, c’est à peu près tout pour le moment. Pour conclure, si je devais résumer ma première impression à propos du Chili en un seul mot, ce serait… CHIENS! Eh oui, il y a des chiens errants à chaque coin de rue! Tout le temps. Partout. D’ordinaire, ça ne me dérange pas d’avoir un peu de compagnie quand je marche dans la rue, mais lorsque le chien en question n’a plus qu’un oeil ou a cinq pattes, ça devient quelque peu effrayant…

SAMSUNG CSC
Les chiens errants et mutants

Non, je plaisante. Pour le moment, pour moi, le Chili, c’est beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP, de fou rires dû à mon médiocre espagnol ou à cause de Tomas qui essaie de me parler en anglais avec son incompréhensible accent 🙂

Sur ce, je termine ce looooong premier post. Gros gros bisous!